Creating a sustainable art future: Aaron Francis
Pour le français, voir ci-dessous
By Aaron T. Francis
A few years back, I had the privilege of attending the retirement party for Sylvia DiDonato.
The long-standing, visionary Manager of Creative Industries at the City of Kitchener (COK) and a personal mentor of mine, it should have come as no surprise to me when, among the many accomplishments her colleagues rightly lauded her for, was the single-handed conception of a Kitchener-based technology accelerator and start-up incubator. Unsurprising because as an artist, like myself, Sylvia’s perception was rooted in the praxis of craft and creativity, the essential components of which are community, mentorship, and informed critique.
While Sylvia’s influence on the creation of what would eventually become Communitech is less known, her (and her successor Emily Robson’s) role in establishing 44 Gaukel should at this point be local canon. Dubbed as “Kitchener’s first and only arts and technology workspace,” the path to this unique and critical infrastructure for our arts community was not easy — one need only look to the spectacular demise of previous regional “community arts” organizations. And yet, the need to facilitate creative activity in Kitchener had never been more salient, particularly in light of the successes of places like Communitech in attracting and retaining the newly prosperous members of the local digital economy.
As a member of the MT Space board of directors at the time, I remember the very real concerns we all held about the future sustainability of theatre in Kitchener, concerns that my friend Matt from Green Light Arts would similarly echo. Moreover, as a lifelong member of Kitchener’s Hip Hop community the challenges related to professionally developing our craft had never been so acute. Contrastingly, against the backdrop of the ceaseless but seemingly stymied-efforts of the folks at COK Creative Industries and the widespread local artist support for an arts hub, just an hour east from here ManifesTO was announcing its relocation to the $38 million, 60,000 square foot Daniels Spectrum community art space in 2015.
Fast forward to 2021 and our arts community has overcome many obstacles to our sustainable future. In addition to 44 Gaukel, the KPL’s Heffner Studio, the CoK Film Office and even now the Conrad Centre offer promising glimpses into our burgeoning arts economy. And while the physical space and related infrastructure are of course steps in the right direction, we would do well to remind ourselves of the critical role that equitable access to arts mentorship will play, especially for members of Kitchener’s BIPOC community.
Whether deliberately or inadvertently, Canada’s media gatekeepers have long incentivized the homogenization of Canadian creative output, no less so in smaller cities such as ours. When this occurs — in film, in museums, on bookshelves, on radio playlists, etc. — not only does our collective, national cultural identity suffer but also the unique cultural identities and livelihoods of BIPOC creatives. In many respects, there is no sustainable arts future for a Canada that does not actively seek to dismantle systemic racism in arts while also constructing pathways for increased BIPOC creative output.
Toronto’s recently announced Nia Arts Centre (2020) is one such example and I am proud to share that in the coming months, with my help, the City of Kitchener will unveil a pilot program designed to accelerate (and sustain) the musical achievements of our city’s BIPOC youth. Stay tuned.
Watch Mike’s live conversation with Aaron Francis, #Kitchener artist, curator and community leader about his work, our local arts community, and what we all can do to move towards one that is anti-racist, thriving and equitable.
Aaron Francis is a doctoral student at the University of Waterloo, a multidisciplinary artist, and a curator. Aaron has exhibited works from his Vintage Black Canada™ initiative at the BAND Gallery Toronto, the Gladstone Hotel, the Contact Photography Festival, Toronto, and at the Centre for International Governance Innovation. The former chair of the City of Kitchener’s Arts and culture advisory committee, most recently in June of 2020 Aaron co-organized and marshaled the KW Solidarity March for Black Lives that saw an estimated 30,000 attendees.
Vintage Black Canada™ is a multidisciplinary creative initiative documenting the transnational modern history of the African Diaspora in Canada with often specific reference to Kitchener-Waterloo, centered on archiving the visual and oral history of Black diaspora families and all they have richly contributed to Canada’s cultural milieu.
I believe arts & culture have a transformational power, deeply enriching our lives and our community's wellbeing. As such, I'm prioritizing arts & culture in my advocacy efforts. With this post, I’m also kicking off a period of engaging with artists and creatives across our community that will inform a future post on arts & culture. If you have insights to share, I’d love to hear your perspective. You can email me at mike@mikemorrice.ca.
Are you interested in writing a guest post for the blog related to any of our priorities, or have another community leader you’d like to suggest? Get in touch: please email me at mike@mikemorrice.ca
Message de l’invité : créer un avenir artistique durable
Par Aaron T. Francis
Il y a quelques années, j'ai eu le privilège d'assister à la fête de départ à la retraite de Sylvia DiDonato.
Directrice visionnaire de longue date des Creative Industries de la ville de Kitchener (VdK) et mon mentor personnel, je n'aurais pas dû être surpris que, parmi les nombreuses réalisations dont ses collègues l'ont louée à juste titre, figure la conception, à elle seule, d'un programme accélération technologique et d’un incubateur des jeunes entreprises, basés à Kitchener. Ce n'est pas surprenant car, en tant qu'artiste, comme moi, la perception de Sylvia était ancrée dans la pratique de l'artisanat et de la créativité, dont les composantes essentielles sont la communauté, le mentorat et la critique éclairée.
Si l'influence de Sylvia sur la création de ce qui allait devenir Communitech est moins connue, son rôle (et celui d’Emily Robson, qui lui a succédé) dans la création de 44 Gaukel devrait à ce stade être un canon local. Surnommé le "premier et unique espace de travail artistique et technologique de Kitchener", le chemin vers cette infrastructure unique et essentielle pour notre communauté artistique n'a pas été facile - il suffit de se rappeler la disparition spectaculaire des organisations régionales "d'arts communautaires" qui avaient précédé. Et pourtant, la nécessité de faciliter l'activité créatrice à Kitchener n'avait jamais été aussi évidente, en particulier à la lumière des succès remportés par des lieux comme Communitech, pour attirer et retenir les membres nouvellement prospères de l'économie numérique locale.
À l'époque, en tant que membre du conseil d'administration de MT Space, je me souviens des préoccupations très réelles que nous avions tous concernant la viabilité future du théâtre à Kitchener, préoccupations auxquelles mon ami Matt, de Green Light Arts ferait lui-même écho. De plus, en tant que membre de longue date de la communauté hip-hop de Kitchener, les défis liés au développement professionnel de notre métier n'avaient jamais été aussi importants. Par contraste, avec en toile de fond les efforts incessants, mais apparemment contrecarrés, des gens de Creative Industries de la VdK et le soutien généralisé des artistes locaux pour un centre artistique, à une heure à peine à l'est d'ici, ManifesTO annonçait sa relocalisation dans l'espace artistique communautaire de 38 millions de dollars et de 60 000 pieds carrés, le Daniels Spectrum, en 2015.
Avançons jusqu'en 2021 et notre communauté artistique a surmonté de nombreux obstacles à notre avenir durable. En plus du 44 Gaukel, le studio Heffner du KPL, le département du film à la VdK et même maintenant le Conrad Centre offrent des aperçus prometteurs de notre économie artistique en plein essor. Et si l'espace physique et l'infrastructure connexe sont bien sûr des pas dans la bonne direction, nous ferions bien de nous rappeler le rôle essentiel que jouera l'accès équitable au mentorat artistique, en particulier pour les membres de la communauté des PANDC (personnes autochtones, noires et de couleur) de Kitchener.
Que ce soit délibérément ou par inadvertance, les gardiens des médias canadiens ont longtemps encouragé l'homogénéisation de la production créative canadienne, et ce, tout autant dans les petites villes comme la nôtre. Lorsque cela se produit - au cinéma, dans les musées, sur les étagères, sur les listes de diffusion radio, etc. - non seulement notre identité culturelle collective et nationale en souffre, mais aussi les identités culturelles uniques et les moyens de subsistance des créateurs des PANDC. À bien des égards, il n'y a pas d'avenir artistique durable pour un Canada qui ne cherche pas activement à démanteler le racisme systémique dans les arts, tout en construisant des voies pour une production créative accrue des PANDC.
LeNia Arts Centre (2020) de Toronto, récemment annoncé, en est un exemple et je suis fier de vous annoncer que dans les mois à venir, avec mon aide, la ville de Kitchener dévoilera un programme pilote conçu pour accélérer (et soutenir) les réalisations musicales des jeunes PANDC de notre ville. Restez à l'écoute.
Aaron Francis est un étudiant au doctorat de l'université de Waterloo, un artiste multidisciplinaire et un conservateur. Aaron a exposé les œuvres de son initiative Vintage Black Canada™ à la BAND Gallery Toronto, à l'hôtel Gladstone, au Contact Photography Festival, à Toronto, et au Centre for International Governance Innovation. Ancien président du comité consultatif des arts et de la culture de la ville de Kitchener, Aaron a récemment co-organisé et été le maître de cérémonie, en juin 2020, de la marche de solidarité KW pour les vies noires, qui a rassemblé environ 30 000 participants.
Vintage Black Canada™ est une initiative créative multidisciplinaire qui documente l'histoire moderne transnationale de la diaspora africaine au Canada, avec souvent une référence spécifique à Kitchener-Waterloo, centrée sur l'archivage de l'histoire visuelle et orale des familles de la diaspora noire et de tout ce qu'elles ont richement contribué au milieu culturel canadien.
Je crois que les arts et la culture ont un pouvoir de transformation, qu'ils enrichissent profondément nos vies et le bien-être de notre communauté. C'est pourquoi j'accorde la priorité aux arts et à la culture dans mes efforts de mobilisation. Avec cet article, je lance également une période d'engagement avec les artistes et les créateurs de notre communauté qui servira de base à un futur article sur les arts et la culture. Si vous avez des idées à partager, j'aimerais connaître votre point de vue. Vous pouvez m'envoyer un courriel à mike@mikemorrice.ca.
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