Let Her Lead
(Pour le français, voir ci-dessous)
My focus these past few weeks, as it always is, has been on serving my community and building our campaign across Kitchener Centre. This has included standing in solidarity with grieving Muslim friends in the aftermath of an Islamophobic terrorist attack, amplifying and walking alongside Indigenous leaders in our community, and celebrating the incredible work of local nonprofits like the House of Friendship and the Sexual Assault Support Centre.
That said, at a time when some have called for Annamie Paul to resign as Leader of the Green Party, I’d like to make clear that I disagree. I believe we should let her lead.
As I’ve said before, systemic racism exists in every institution in the country, and this includes the Green Party of Canada. As a Black Jewish woman, Annamie faces barriers at every turn that a white man like myself simply does not: her behaviour is questioned sooner, she’s given less room for error, and people are quicker to support her critics when they speak out. While I recognize some may reject these claims as ‘identity politics’, I believe we must recognize it for what it is: the reality of systemic racism and sexism in Canadian politics.
To be candid, I disagree with some decisions Annamie has made, and even her approach at times. Specifically, we’ve expressed different views on Israel and Palestine, and I would have liked for her to immediately repudiate harmful remarks made by a senior advisor in her office. In the Green Party though, there is room for different views: we come from different backgrounds and are looking to represent different communities. What matters most is that Annamie and I share Green values; that’s what binds us together.
One of the main reasons why I first chose to run as a Green in 2019 was the party’s focus on allowing MPs to put their community ahead of the party, and to allow for different opinions so long as they fit within the party’s values. This means that rather than writing in pre-packaged party talking points, I have the freedom to listen to my neighbours and, at times, openly share a differing view with the leader (or with party policy), and still remain a candidate. This is what I believe gives me the best shot at holding onto my integrity in politics.
As Annamie has been forced to state many times in recent weeks, she was duly elected by Green members across the country less than a year ago, amid a field of eight candidates, after an almost year-long campaign. We elected her to lead us. As is the case when I disagree with any elected official, it’s not appropriate - nor politically mature - to call a snap election immediately following any one decision they make that I disagree with. We elect leaders to make decisions on our behalf - on the whole, hopefully serving our interests - and in a reasonable amount of time, we each get to make an assessment on the job they’ve done.
In the case of the Green Party of Canada’s leadership, it’s my view that Annamie deserves this same reasonable amount of time: we must let her lead the party through the next election without the threat that every decision she makes and every interview she gives could have her ousted from leadership by internal party factions.
While we may not always agree, we hold the same Green values and she has my support. And my focus will remain as it always has: on serving my community, and earning the trust of my neighbours in Kitchener.
Laissez-la diriger
Ces dernières semaines, je me suis concentré, comme toujours, à servir ma communauté ainsi que sur le développement de notre campagne dans Kitchener-Centre. Nous avons notamment été solidaires de nos amis musulmans en deuil à la suite d'une attaque terroriste islamophobe, nous avons soutenu et accompagné les leaders indigènes de notre communauté et nous avons célébré le travail incroyable d'organisations locales à but non lucratif comme la Maison de l'amitié et le Centre d'aide aux victimes d'agressions sexuelles.
Cela dit, à l'heure où certains ont demandé à Annamie Paul de démissionner de son poste de chef du Parti vert, je tiens à préciser que je ne suis pas d'accord. Je pense que nous devons la laisser diriger.
Comme je l'ai déjà dit, le racisme systémique existe dans toutes les institutions du pays, et cela inclut le Parti vert du Canada. En tant que femme juive noire, Annamie se heurte à des obstacles qu'un homme blanc comme moi n'a tout simplement pas: son comportement est remis en question plus tôt, elle a moins de marge d'erreur et les gens sont plus prompts à soutenir ses détracteurs lorsqu'ils s'expriment. Bien que je reconnaisse que certains peuvent rejeter ces affirmations en les qualifiant de "politique identitaire", je crois que nous devons les reconnaître pour ce qu'elles sont: la réalité du racisme et du sexisme systémique dans la politique canadienne.
Pour être franc, je ne suis pas d'accord avec certaines décisions prises par Annamie, ni même avec son approche par moments. Plus précisément, nous avons exprimé des points de vue différents sur Israël et la Palestine, et j'aurais aimé qu'elle répudie immédiatement les remarques blessantes faites par un conseiller principal de son bureau. Mais au sein du Parti vert, il y a de la place pour des points de vue différents: nous venons d'horizons différents et cherchons à représenter des communautés différentes. Ce qui compte le plus, c'est qu'Annamie et moi partageons les valeurs des Verts; c'est ce qui nous unit.
L'une des raisons principales pour lesquelles j'ai choisi de me présenter en tant que Vert en 2019 était l'accent mis par le parti sur la nécessité de permettre aux députés de faire passer leur communauté avant le parti, et de permettre des opinions différentes tant qu'elles s'inscrivent dans les valeurs du parti. Cela signifie qu'au lieu de rédiger des points de discussion pré-établis, j'ai la liberté d'écouter mes voisins et, parfois, de partager ouvertement un point de vue différent de celui du chef (ou de la politique du parti), tout en restant candidat. C'est ce qui, selon moi, me donne la meilleure chance de conserver mon intégrité en politique.
Comme Annamie a été obligée de le déclarer à plusieurs reprises ces dernières semaines, elle a été dûment élue par les membres des Verts de tout le pays il y a moins d'un an, parmi huit candidats, après une campagne qui a duré presque un an. Nous l'avons élue pour nous diriger. Comme c'est le cas lorsque je ne suis pas d'accord avec un élu, il n'est pas approprié - ni politiquement mature - de déclencher une élection surprise immédiatement après une décision qu'il a prise et avec laquelle je ne suis pas d'accord. Nous élisons des dirigeants pour qu'ils prennent des décisions en notre nom - en espérant qu'elles servent globalement nos intérêts - et dans un délai raisonnable, nous devons tous évaluer le travail qu'ils ont accompli.
Dans le cas de la direction du Parti vert du Canada, je suis d'avis qu'Annamie mérite ce même délai raisonnable: nous devons la laisser diriger le parti jusqu'à la prochaine élection sans la menace que chaque décision qu'elle prend et chaque entrevue qu'elle donne pourrait la faire évincer de la direction par des factions internes du parti.
Même si nous ne sommes pas toujours d'accord, nous avons les mêmes valeurs vertes et elle a mon soutien. Et mon objectif restera le même: servir ma communauté et gagner la confiance de mes voisines et voisins à Kitchener.